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Bernard trace son chemin avec Agri-Éthique

Baptiste Bernard (groupe Bernard), Karine Forest (minoterie Forest), Frédéric Geneste (Descréaux) et Barthélemy De Gove (Agri-Éthique).

Le groupe Bernard et sa filiale Descréaux ont présenté leur investissement dans la démarche Agri-Éthique, à l’occasion d’une conférence de presse à Saint-André-de-Corcy (Ain) lundi 21 septembre, ainsi que le futur directeur opérationnel de Descréaux.

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Depuis la récolte 2018 chez Descréaux et depuis 2019 chez Bernard suite à la reprise de Descréaux par Bernard, le groupe privé est engagé dans Agri-Éthique. Cette démarche née en 2013 à l’initiative de la Cavac, et devenue un label de commerce équitable en 2018, regroupe une quinzaine d’OS.

Dans le groupe Bernard, 33 agriculteurs sur le territoire de Descréaux et 22 sur celui de Bernard s’engagent à livrer une partie de leur volume de blé à prix fixe sur trois ans. Cela concerne 4 500 t de blé vendues à la minoterie Forest, qui ensuite fournit la farine à 70 artisans boulangers 100 % Agri-Éthique.

Frédéric Geneste, aux manettes de Descréaux

« À l’origine, la SAS Descréaux avait travaillé sur trois typologies d’agriculteurs et avait convenu que 180 €/t correspondaient au prix de revient moyen », retrace Frédéric Geneste, embauché en juin dernier pour devenir le directeur opérationnel de Descréaux, et succéder à Christophe Descréaux, qui fera valoir ses droits à la retraite dans quelques mois. Frédéric Geneste a effectué l’essentiel de sa carrière chez Sanders Centre-Auvergne.

« À 180 €/t, ça impacte à la marge le prix du pain alors que 10, 20 ou 30 €/t supplémentaire pour un agriculteur, c’est rémunérateur, poursuit Frédéric Geneste. En agriculture, des contrats sur trois ans dont le prix est unique et défini par la production, ça n’existe pas. »

En contrepartie, les agriculteurs doivent adopter des pratiques agricoles responsables, suivre le cahier des charges de la norme NF V30-001 et participer à la traçabilité totale de la parcelle jusqu’au boulanger. « Toutes les applications phytosanitaires sont faites suite à la visite des techniciens, toutes les parcelles sont suivies au N-tester », illustre par exemple Frédéric Geneste.

Objectif : 50 % de blé en filière

« Les agriculteurs qui se sont engagés dans la démarche s’en sortent beaucoup mieux, certifie de son côté Baptiste Bernard, responsable filière et commercialisation du groupe Bernard. Notre souhait est de rapidement monter en puissance. » L’idée est d’avoir, d’ici deux ans, au niveau du groupe, une tonne sur deux de blé (soit 50 000 t) engagée dans les filières (Agri-Éthique, Barilla, Lu, filières locales…).

Prochainement s’ouvriront les discussions pour la récolte 2022, début d’un nouveau cycle de trois ans. « À voir si nous intégrons d’autres producteurs ou si nous massifions les volumes chez les producteurs existants », réfléchit Frédéric Geneste.

Renaud Fourreaux

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